"Aquatisme" selon trois des cinq points de vue

1-Jeu polyphonique des "chaînes" morphologiques

Dans ce passage complexe (de 4'30" à 6'30"), se superposent plusieurs chaînes repérables à l'oreille et visibles sur le sonagramme (en noir). On a "surligné" l'une d'elles, qui elle-même est composite. Le son bref aigu (traits verticaux rouges) est généralement associé à une trainée (bleue) dont il constitue l'attaque. Mais quelquefois ces deux éléments se dissocient, les sons figurés en rouge ne "déclenchant" plus de changement dans la trame bleue (ou déclenchant même exceptionnellement un changement dans une autre chaîne).

 

Détail de l'exemple précédent

Si l'on remarque surtout l'association de l'attaque à sa résonance, on segmentera en objets composites (comme en haut à droite), mais on peut aussi entendre deux chaînes de timbres opposés (comme en bas à droite).

2-Ecriture de l'eau

"Dentelle d'eau" (de 0 à 3'02"). Les sons "mouillés" du début se dissocient progressivement en "éclaboussures" ou "gouttes franches" et différents types d'itérations "sèches". La synthèse du  "mouillé" peut s'analyser par segmentation fine.

 

(De 0'26" à 1'04"). Bien que de morphologies voisines, les sons brefs et aigus se différencient en "eau" vs "sec".

Conflit de segmentation entre un point de vue morphologique et un point de vue sémantique (fin de l'exemple précédent). En haut, segmentation en unités perceptives, selon la règle articulation appui. En bas, différenciation selon le critère "sons d'eau" (au-dessus) et "sons secs" (en dessous).

3-Intérieur/extérieur

Pertinence de l'espace (exemple du début). Sur la ligne médiane sont figurées les trames "intérieures", localisées au centre; en haut (droite) et en bas (gauche) les sons brefs, "extérieurs", du décor.

Acousmographies dessinées par Dominique Besson